Dans une toute autre mesure, et non loin de là, se dresse le château de Chenonceau. Façonné, aimé et protégé par des femmes, le « château des Dames » est une demeure royale unique où le sang n'a jamais coulé. C'est à la mort de son mari bien aimé Henri II, que Catherine de Médicis triomphe enfin, et bannit de la cour sa rivale Diane de Poitiers en lui prenant le château de Chenonceau, que le roi avait d'abord offert à sa favorite. Alors que se déchaînent les guerres de Religion, Catherine se lance dans de grands travaux et transforme Chenonceau en un véritable temple des plaisirs pour distraire du pouvoir ses trois fils rois. Préservé des violences qui déchirent la France, le château sera l'écrin de fêtes somptueuses et libertines, d'intrigues politiques inouïes, et le symbole de la construction d'une unité du royaume entre catholiques et protestants. Catherine de Médicis ira même jusqu'à marier sa fille Marguerite de Valois, catholique, avec le protestant Henri de Navarre, autrement connu plus tard sous le nom d'Henry IV…